Philippe Païni
Les visages s’effacent
Les visages s’effacent
Prague, Rome, Kedzierzyn, et d’autres, des lieux à traverser,
autant de visages et de corps à croiser, d’aujourd’hui ou pas ; on est
dans le monde des hommes, c’est-à-dire dans ces constructions humaines : urbaines,
historiques. Le poète tissent des liens possibles entre ces extérieurs
puissants et nos intériorités.
peut-être
encore quelque chose comme
la
vie
entre
les pavés
ce
qui lentement les soulève ici
ou
là
lentement
ce qui creuse
ailleurs
peut-être
quelque chose bruit qu’on n’entend pas
dans
le bruit
le
grand bruit des vivants qui se tiennent ainsi
main
dans la main la bouche
dans
l’oreille ou parlant fort
au-dessus
des files de voitures entre deux
quintes
d’autobus
termini
termini
et
la communauté des vivants s’ébranle lentement
continue
invisiblement à se déplier dans la nuit
et
parle parle sans fin à y percer des trous
13x18
cm ; 40p. 7,70 € / Couverture de Solange Knopf
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Geneviève Peigné
A défaut de
miracle
Incision des mots qui approchent nos impossibles, nos attitudes bancales,
nos petits arrangements intérieurs. Chacun retrouvera ce « miracle »
tant rêvé, fantasmé, inaccessible puisque lié à notre condition d’Homme. C’est
jusque dans les petits riens de la vie, qui somme toute, sont la vie.
Redescendre
de la neige
qui
tire son drap jusqu’à la vitre
de
l'alcool de lettres de cachets
et
autres téléphériques
Elles
clochent
ces
façons de se détacher
sans
salissure
hémorragique
d’une
haine indécise
peut-être ?
***
Miracle
Le
point de vue du nouveau-né
reste
douteux
à
rechercher toute sa vie
une
parole
aussi puissante que son cri.
Couverture
de François Ridard / 13x18 cm ; 32p. 7,70 €